Présentation de Rosa Candida de Olafsdottir
« C'est alors que je la vois, tout en haut, dans le vitrail du choeur, la rose pourpre à huit pétales, à l'instant précis où le premier rayon transperce la corolle et vient se poser sur la joue de l'enfant. »
I. Résumé
Roman édité pour la première fois en France en 2010 aux éditions Zulma, Rosa Candida, de l'auteure islandaise A.A Ólafsdóttir, retrace le destin d'Arnljótur, vingt-deux ans. Bouleversé par la mort de sa mère avec qui il partageait la passion du jardinage et par une paternité récente et peu assumée, le jeune homme ne sait plus trop où il en est dans sa vie et ses sentiments. Il décide de quitter son père pratiquement octogénaire, son jumeau autiste, les paysages crépusculaires de lave couverte de lichens et de partir à la recherche d'une roseraie mythique, dans un pays du Sud. Nouveau Candide transportant avec lui quelques boutures des roses éponymes, il se lance dans un périlleux voyage initiatique ponctué de belles rencontres, de divagations et de remises en question.
Arrivé à destination, il s'installe dans un village isolé, près d'un monastère où vit frère
Thomas, cinéphile averti et amateur de bon vin. Il défriche et restaure la roseraie laissée à l'abandon par des moines peu intéressés, substitution de l'Eden perdu qu'était la serre où il vivait en symbiose avec sa mère et où, par accident, il mit enceinte Anna Sól, « l'amie d'un ami
». Il va, en même temps, restaurer et reconstruire sa propre vie, dans un cadre monastique magnifiquement décrit.
Jusqu'au jour où Anna réapparaît et demande à Arnljótur, sous prétexte d'études, de s'occuper de sa fille, Flora, pendant quelques semaines.
II. Avis personnel
J'ai été amené, au cours de ma lecture, à m'interroger sur ce texte. D'abord, sur les personnages : Un jeune homme qui ne présente pas vraiment de traits de caractère particuliers, qui se cherche constamment, se posant une foule de questions, qui se décrit sans exprimer de