Présupposé analyse du discours politique
« Car je veux de toutes mes forces contribuer à sortir notre pays de l’ornière boueuse dans laquelle il s’enfonce. ». Cette phrase est extraite du discours de candidature à la présidence du FN de Bruno Gollnisch. Ce discours prononcé à Villepreux le 13 Novembre 2010, a été retranscrit sur le site internet d’informations d’extrême droite Medialibre.eu. Dans cette phrase, le présupposé est que la France va mal et même de plus en plus mal et le posé qu’il veut aider le pays à sortir de cette situation.
Cette phrase de Bruno Gollnisch s’inscrit dans un contexte de conquête du pouvoir. En effet, par ce discours énoncé durant une « Fête Patriotique », il brigue la présidence du Front National. Avec ces paroles prononcées au début de son allocution, il définit la raison de son discours et fait par la même occasion un état des lieux de la France, qui selon lui s’enfonce dans une ornière boueuse.
Ceci constitue l’enjeu principal de son intervention, dénoncé l’état lamentable dans lequel se trouve le pays. On comprend en lisant son discours que cette métaphore résume bien sa pensée car ce texte est formé pour la plus grande partie de reproches faits à l’encontre du pouvoir en place.
Bruno Gollnisch donne comme fait établi que le pays va de plus en plus mal. Une affirmation qui ne manquerait pas à coup sûr d’être réfutée par le camp aujourd’hui aux commandes, l’UMP.
Cette phrase du vice-président du FN s’inscrit dans une logique d’opposition au gouvernement caractéristique de son parti.
Cette formule est donc symptomatique des positions idéologiques de Bruno Gollnisch et par extension du FN. Il ne faut pas oublier que l’un des aspects important de l’activité du parti consiste dans la propagande, c'est-à-dire dans la production et dans la communication de messages. « Elle implique la critique des politiques à l’œuvre, la diffusion d’analyses sur l’état de la société ». C’est exactement ce que représente cette