Prévention spécialisée : le travail en partenariat avec les collèges
La loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale marque la volonté explicite des pouvoirs publics de favoriser le développement des réseaux en leur accordant une légitimité accrue[1]. Ces derniers devraient permettre de favoriser la coordination et la complémentarité des différents opérateurs afin de garantir une continuité dans l’accompagnement de l’usager. Selon la définition du dictionnaire critique de l’action sociale, le partenariat serait « l’association de différents intervenants qui, tout en maintenant leur autonomie, acceptent de mettre en commun leurs efforts en vue de réaliser un objectif commun ». Le partenariat constitue un processus évolutif qui nécessite une évaluation continue. Dans le cadre professionnel, ce partenariat opératoire peut-être spontané ou imposé par un dispositif légal ou une commande relevant des politiques publiques. Le travail en réseau « renvoie aux interactions entre les acteurs sociaux à partir d’une base sociale (famille, école, religion). Un réseau est un ensemble de choses connectées entre elles qui échangent des informations indispensables à la réalisation de la prise en charge ». La distinction entre les deux étant encore peu perceptible, voici la définition proposée par la chercheuse en sociologie Elisabeth VIDALENC : « Pour moi, le réseau serait la structure sociale ou médico sociale mise en œuvre pour répondre à une injonction ou à un besoin (ex : réseau ville/hôpital), le partenariat serait la démarche volontairement coopérative dans laquelle s’engagerait telle personne ou groupe amenés à travailler ensemble. » Mon stage de deuxième année au sein d’un Service de Prévention Spécialisée (S.P.S.) m’a permis de me confronter dans ma pratique à la complexité de ces notions de partenariat et de réseau. Les missions et les modes d’intervention de la Prévention Spécialisée (P.S.) renvoient obligatoirement à la nécessité d’un travail en réseau et en partenariat, qui