Psychanalyse du conte peau d'ane
Un jour, un roi riche et puissant perd sa femme bien-aimée. En quête d’une nouvelle épouse, il tombe amoureux de sa propre fille. Demandée en mariage, la princesse, conseillée par sa marraine la fée, exigera des cadeaux insensés, puis s’enfuira du palais, revêtue d’une peau d’âne. Elle vivra pauvrement, loin du royaume, avant de rencontrer un jeune prince
Ce conte de fées fut longtemps passé sous silence, et parfois même censuré parce qu’il aborde de front le tabou des tabous : l’inceste
Le roi se résout à épouser sa fille. Prétextant la promesse qu'il a faite à sa femme défunte, il choisit d'épouser la princesse sans l'ombre d'un sentiment de culpabilité devant ce que toutes les civilisations humaines considèrent comme le tabou des tabous : l'inceste.Il reçoit en cela le soutien d'un druide, sorte de conseiller qui agit plus par ambition que par sagesse.
La salissure ressentie par l'enfant est ici matérialisée par la peau d'âne, vêtement répugnant qu'elle choisit de porter et qui lui vaut son surnom mais symboliquement, dans les contes, revêtir la peau d’un animal permet au héros de ne pas perdre son âme.
Dans certaines versions du conte, l'âne dont la princesse porte la peau était un âne magique qui déféquait des pièces d'or et faisait la richesse du roi. L'ultime demande de la princesse envers le roi, pour sa dot, est la peau de cet âne, ce qui se trouve être un sacrifice difficile pour le monarque, qui l'accomplit quand même
Comme dans la belle au bois dormant, il sera long et tortueux le chemin qui mènera le prince jusqu'à la princesse et sa délivrance. Comme dans Cendrillon, l'identité de la princesse sera révélée par une séance d'essayage : celle d'une bague, convenant au doigt le plus fin, signe de jeunesse, de beauté et de