Psychologie
La notion « clinique » prend sa source dans la médecine du XVIIe siècle, mettant en exergue la relation entre le médecin et le malade (examen au « lit » du malade).
En effet, le terme « clinique » vient du grec klinikos, dérivé de klinê qui signifie « lit ».
La psychiatrie du XIXe siècle prend en compte l’individualité et tente d’expliquer les faits à travers l’étude des cas; la psychologie en reprendra l’idée en refusant son regard objectivant porté sur les patients.
Trois auteurs sont considérés comme les fondateurs de la psychologie clinique:
- Lightner Witner (1867-1956) qui crée aux Etats-Unis la Psychologie Clinic en 1896, dans laquelle, il soigne des enfants souffrant de troubles psychologiques.
- Pierre Janet (1859-1947) s’inscrit dans une perspective assurément clinique (1887, 1927...), à travers le recours à l’observations, l’étude de cas et la mise à l’écart d’une rationalité excessive.
- Sigmund Freud (1856-1939) présente une démarche clinique à travers l’analyse de cas individuels, l’attention portée à la relation sujet-observateur. Ainsi, il construit la première théorie psychologique des troubles psychiques.
En 1947, l’APA (American Psychologie Association) affirme la place de la psychologie clinique en précisant les programmes de formation.
En France, c’est Daniel Lagache qui a initié une théorie de la psychologie clinique en référence à la phénoménologie et à la psychanalyse en 1949. En 1968, à la suite de Lagache, Juliette Favez-Boutonier fonde sa conception de la psychologie clinique sur l’unicité de l’individu et sur son histoire personnelle, en mettant de côté la question du diagnostic et valorisant la dimension intersubjective. Elle participe à la reconnaissance de la discipline à l’université.
La psychologie clinique élargit son champs d’action de la psychiatrie à la psychanalyse.
A ce jour, elle s’inscrit entre un courant issu des découvertes des neurosciences, fondé sur l’objectivité et la validité