Psychologie
L’ouvrage d’Alice Miller, C’est pour ton bien[1], s’articule de la façon suivante. Dans un premier temps, l’auteur définit le concept de la « pédagogie noire ». Pour ce faire, elle appuie son propos en s’aidant de l'écrit de Katharina Rutschky qui s’intitule La pédagogie noire[2]. Tout au long de l’ouvrage, elle explique au lecteur les méfaits de cette pédagogie sur le développement de l’individu. Mais elle rend également compte des conséquences néfastes voire tragiques que cela peut avoir sur la société. Il est à noter que l’auteur a pris le parti de développer son argumentation en confrontant des extraits de textes de pédagogues défenseurs de la pédagogie noire tel que J.C Krüger à sa propre analyse. Chaque extrait comporte une idée sur la façon de devoir éduquer un enfant. Chaque analyse permet de remettre en cause et de montrer les dangers de cette éducation. Ainsi, un des principes fondamentaux de la pédagogie noire consiste en l’abnégation de ses sentiments. L’enfant va apprendre à réprimer ses sentiments et à les refouler. Cette pédagogie se base sur le fait qu’il est essentiel d’obéir aux parents ou à l’éducateur puisque ces derniers ont toujours raison. Les moyens utilisés sont les suivants : le châtiment corporel, mais surtout faire croire à l’enfant que la violence physique est justifiée, l’humiliation, le chantage, le mensonge, apprendre à l’enfant à avoir peur et honte de son propre corps, en tant que parent ne pas manifester de sentiments ou d’émotions à l’égard de son enfant même lorsqu’il administre une correction à l’enfant. Il faut commencer le plus tôt possible, c’est à dire dès le berceau. De cette façon l’âme enfantine se réprimera. La religion chrétienne encourage ce type d’éducation. L’enfant doit donc se soumettre aux lois du Tout-Puissant. Le plus pernicieux dans la pédagogie noire est de justement faire croire à l’enfant que c’est pour son bien. De plus, l’enfant devenu adulte a dû, par le passé, abandonner