Psychopédagogie
THEME 1:CONDITION DE VIE FAMILIALE ET ECHEC SCOLAIRE DES JEUNES FILLES DANS LES ETABLISSEMENTS SECONDARES : LE CAS DU LYCEE MODERNE D’ABOBO.
INTRODUCTION
Selon Emile Durkheim : « l’éducation est l’action exercée par les générations adultes sur celles qui sont jeunes en vue de leur socialisation ». C’est donc grâce à l’éducation que se forme la personnalité de l’être humain. C’est encore grâce à l’éducation que la société se maintient et se transforme. Dans cette vision l’éducation est d’une importance capitale pour les êtres humains. Pour la femme, l’éducation joue un rôle incontestable dans son émancipation. En effet, de nombreuses études ont démontré les avantages économiques et sociaux de l’instruction des femmes pour toutes les générations. La réduction de la pauvreté, le contrôle des taux de natalité et le bien être familial sont des avantages à mettre à l’actif de l’éducation féminine. C’est à juste titre que l’on dit : « éduquer une femme, c’est éduquer toute une nation ».
Pourtant dans la plupart des pays européens et aux USA, l’école a été d’abord une affaire de garçon. La scolarisation des filles a été longtemps combattue ou freinée par l’idée que les gens se faisaient des aptitudes intellectuelles des femmes à assimiler un programme d’enseignement scolaire. Certaines recherches savantes avaient abouti à la conclusion que le volume crânien de la femme était en général plus petit que celui de l’homme, que son intelligence inférieure à celle du garçon, était plutôt assimilable à celle d’un enfant mâle ou d’un noir. Par ailleurs, pendant longtemps, l’on ne reconnaissait à la femme que son rôle de procréation et de maîtresse de maison.
L’éducation dont elle avait droit, devait s’inscrire dans ce sens. Cette idée a été fortement exprimée deux siècles durant, depuis Molière qui faisait dire à son héros de « les femmes savantes », le brave gentil homme que : « il n’est pas honnête, et pour beaucoup de causes, qu’une femme étudie et sache tant de