Psychosociologie des organisations.
1°) La psychologie clinique (qui se fait près du lit des malades)
Elle consiste en la recherche par le sujet du sens de son histoire (démarche éthique de la vérité).
C'est un modèle opposé aux sciences du comportement.
Les connaissances que l'individu va avoir sur lui-même sont indissociables de la relation avec le travailleur social.
L'individu essaie de prendre conscience de son vécu, le vécu est mobilisé ; c'est la phénoménologie, à savoir le fait de ressentir des relations qui suscitent des éléments vécus ; elle renvoie au rôle de la compréhension subjective : fait de comprendre la personne "de l'intérieur" (empathie).
Elle s'oppose à "l'explication causale" (qui consiste à essayer d'expliquer par les causes) telle que développée par Emile DURKHEIN (sociologie sur le modèle des sciences exactes) selon lequel, les phénomènes doivent être observés de l'extérieur ; il pense que les individus sont conditionnés par certains éléments (ex des statistiques recueillies auprès de la préfecture de police et qui faisaient ressortir un taux de suicides élevé dans une région précise : qu'est-ce qui peut expliquer qu'à un moment et à un endroit donnés, dans certaines conditions, les individus peuvent se donner la mort ?).
La signification de la clinique s'est transformée par la sociologie.
MAUSS s'est intéressé à l'anthropologie (étude des groupes) et propose la notion de fait social total à savoir la dimension humaine, psychologique et économique.
Dans son livre "essai sur le don", il décrit par exemple des échanges de biens ou cadeaux dans le cadre de cérémonies entre chefs dans lesquelles interviennent :
- l'obligation de donner, - l'obligation d'accepter, - l'obligation de rendre.
Celui qui interrompt l'échange perd la "face".
Cet exemple montre bien la dimension économique, sociologique et psychologique.
De ce type de recherches va naître une "clinique sociale" (clinique laboratoire).