« Puis-je savoir qui je suis ? »

La conscience est propre à l’homme ; c'est le savoir immédiat, ou réfléchi, non seulement de ce qui se passe autour de nous, mais aussi de ce qui se passe en nous. En ce sens, elle fait de l’homme un sujet capable de dire « Je ». Mais cela est-il suffisant pour dire que je peux savoir qui je suis? C’est ce que nous allons nous demander ici. Nous demander si nous pouvons savoir qui nous sommes revient à se demander si notre conscience de nous-même reflète bien ce que nous sommes réellement.
La conscience est la connaissance plus ou moins claire que l'homme possède de ses états, de ses pensées et de lui-même.C'est une activité de synthèse que l'homme éprouve intuitivement et qui lui révèle sa propre vie intérieure.
On distingue 4 consciences :La conscience spontanée ou immédiate: «je suis dans le monde, je ne suis pas séparé de l'extérieur.» La conscience réfléchie: celle qui dit «je», la conscience de soi. La conscience réflexive ou intellectuelle qui est la pensée qui se pense elle-même; on sait qu'on sait et on pense sur ce savoir. La conscience morale, qui est la capacité de porter des jugements de valeurs sur ses actes, pouvoir de distinguer le mal et le bien.
Existe-t-il des éléments que nous ne pouvons pas exprimer ou sommes nous totalement apte à dire qui nous sommes ?

I.Ce que l'homme peut dire de lui.

Chaque individu a une histoire personnelle, intime. Tout d'abord l'homme a une origine, une vie, une source à partir laquelle il s'est construit. Le point de départ du savoir, selon Hegel, n'est pas la conscience mais le langage. Nous ne pouvons, en effet, penser sans les mots. Tout discours, certes, suppose un sujet mais nul ne parle sans se soumettre aux règles du langage qu'il n'invente pas. Le langage est donc rationalité. La pensée se constitue dans et par le discours et l'hégélianisme se veut une philosophie adéquate à cette manifestation originaire de l'esprit. Il faut rejeter tout enfermement dans