Pénurie essence
Les tensions montent en France. Et les grévistes du secteur pétrolier sont remontés. Ce samedi, alors que les douze raffineries françaises sont en grève et que les routiers entrent dans la danse en aidant aux blocages des dépôts pétroliers. Le gouvernement a multiplié les messages pour convaincre du contraire tout au long du week-end. "Il n'y a aucune station sans essence" a défendu Domonique Bussereau, le secrétaire d'Etat aux transports, sur Europe 1, dimanche 17 octobre. "La police ou la gendarmerie ont dégagé un certain nombre de dépôts, voilà, il n'y a pas de risque et le gouvernement est très vigilant là-dessus", a appuyé le ministre du travail Eric Woerth. Pourtant, des centaines de stations-services sont fermées ou affectées par cette grève et samedi, des automobilistes inquiets se sont rués vers les pompes en dépit des appels du gouvernement à « ne pas paniquer ». Nicolas Sarkozy a affirmé, mercredi 20 octobre, qu'il avait ordonné le déblocage de "la totalité des dépôts" de carburant "afin de rétablir au plus tôt une situation normale", dans une déclaration au conseil des ministres, dont une copie a été remise à la presse. "Pour des millions de nos concitoyens, les transports constituent une question vitale. Il s'agit là d'une liberté fondamentale. Ces derniers jours, beaucoup de Français ont vu leur vie quotidienne perturbée par des problèmes d'approvisionnement qui ont touché une partie des stations-services", a déclaré M. Sarkozy. Ainsi, trois dépôts de carburants – à Donges (Loire-Atlantique), au Mans et à La Rochelle – ont été débloqués par les forces de l'ordre, dans le calme, dans la nuit de mardi à mercredi.
Le ministre de l'Environnement, Jean-Louis Borloo, a souligné de son côté que le gouvernement était «déterminé à rétablir une distribution normale des carburants» dans les stations-service, y compris par le recours aux importations qui ont atteint mardi un niveau record.
Dans certaines préfectures, des décisions