Périclès était le fils de Xanthippos et d’Agariste. Il est né en 495 avant Jésus-Christ. D’origine noble, il reçut une éducation soignée. En 469, il entra dans la politique et se retrouva presque immédiatement à la tête du parti démocratique. Il se battu pendant neuf ans avec son ami Ephialte pour faire triompher son parti. Ephialte se fit assassiner et Périclès fut seul à la tète du parti. En 461, il fit ostracier (=bannir) son seul adversaire, Cimon, et pendant trente ans il fut réélu stratège presque chaque année. De 459 à 456, il fit la guerre à Corinthe, Egine, Sparte, et la Béotie. Il s’en suivit d’une « paix de Trente ans » avec Sparte. Il convoque les Grecs aux pieds de l’Acropole pour discuter de l’organisation de la paix et de la reconstruction à frais communs des temples détruits par les Perses. Sparte s’y oppose. Périclès se tourne alors vers la ligue de Délos, qu’il transforme en empire, dont les tributs vont servir à embellir Athènes. C’est pendant ces années que vont s’élever l’Odéon, le Parthénon, les Propylées, l’Erechtéion… Entre 456 et 451, il crée le Misthos, indemnité versée au citoyen pour le temps qu'il consacre à la vie politique, et la citoyenneté fut restreinte à ceux dont le père était citoyen et la mère fille de citoyen athéniens. Quand la guerre du Péloponnèse éclata en -431, Périclès imposa à Athènes une politique qui devait neutraliser la supériorité spartiate sur terre. Sa stratégie d'encerclement et de blocus maritime autour du Péloponnèse (rendue possible grâce à la suprématie incontestable de la flotte athénienne) fut un succès éclatant. Cependant, malgré son aura et sa popularité, des Athéniens mécontents d'avoir perdu leurs biens lors de l'incursion spartiate en Attique de -430 lui intentèrent un procès : et, oubliant tous les services que Périclès avait rendus à la patrie, les juges le condamnèrent à une forte amende et à la déchéance de ses droits civiques (atimia, déshonneur). Il se retira alors de la vie politique.