Pêche
Pourtant, on le sait, le poisson est sain et nous avons tous envie d’en consommer. Nous en mangeons deux fois plus qu’en 1995 soit 16,3 kilos par habitant, soit 132 millions de tonnes. Depuis 2002, l’humanité en consomme 84 millions de tonnes par an contre 20 millions en 1950. Alors comment faire ? Faut-il continuer à acheter du cabillaud, de la dorade rose en voie de disparition ?
L’accroissement de la population mondiale et le changement des habitudes alimentaires ont entrainé une surexploitation importante des principaux stocks de poissons, coquillages et crustacés au niveau mondial depuis une trentaine d’années. Certaines méthodes de pêche, comme le chalutage, sont décriées parce que peu sélectives. La capture des poissons est peu ciblée et les poissons ne correspondant pas à l’objectif de pêche sont rejetés en mer, la plupart du temps morts (poissons cibles juvéniles, poissons non recherchés ou non consommables). Selon la FAO, ces rejets pourraient représenter 15 à 50 % des pêches mondiales.
Par ailleurs, des mammifères marins peuvent être pris accidentellement. Suite à l’adoption du règlement européen CE n°812/2004, des rapports nationaux doivent être rédigés régulièrement pour estimer les prises accidentelles de cétacés. Le dernier rapport du ministère en charge de la pêche indique que les captures de cétacés par les bateaux français sont essentiellement dues au chalutage pélagique en bœuf (deux bateaux trainant un chalut entre eux, principalement pour la pêche au bar et au thon) et aux filets calés. Plusieurs centaines d’individus auraient été concernés en 2007.
Enfin, les passages répétés des chaluts de fond et des dragues ont également un effet destructeur sur l'écosystème marin en raclant le sol et les habitats