Qu'est-ce qui distingue une religion d'une secte ?
Le lien social peut être sous la forme d'une analyse de la pathologie sociale c'est-à-dire des formes de décomposition des structure classiques de l'appartenance. La question de la nature et de la place des mouvements sectaires dans la société n'est pas propre à la France mais elle offre dans le pays des droits de l'homme un modèle de compréhension de la manière dont s'organise les sociétés mais aussi dont se régénère le sacré au coeur. Les sectes sont-elles des religions qui ne sont pas encore institutionnalisée? Le mouvement sectaire est-il dangereux pour les individus les plus fragiles de la société moderne ou traduit-il une recomposition du sacré autour de nouelles valeurs? Peut-on réduire une secte à une entreprise financière fondée sur la manipulation et la violence? Comment respecter la liberté d'opinion tout en protégeant les individus les plus fragiles? La question du rôle des sectes dans une société individualiste est aussi celle de la servitude volontaire dans une société moderne ou la puissance de l'émancipation produit aussi de la peur et la tentation pour une partie de la population d'un repli communautaire, religieux ou sectaire.
I/ Une histoire politique de la religion
A/ La philosophie des Lumières et l'héritage français
L'histoire politique française a toujours été centrée autour du rôle de l'Etat, de la monarchie absolue à la Révolution, du jacobinisme à l'Empire, de la monarchie constitutionnelle à la République. La
France est le seul pays dans lequel l'Etat a précédé la nation c'est-à-dire dans lequel une structure politico-administrative a existé avant le sentiment national. Dès l'époque Mérovingienne, l'Etat français envoit des missi dominici, c'est-à-dire des fonctionnaires chargés d'imposer et d'unifier le territoire autour de lois. L'Etat a donc joué un rôle politique majeur en France en particulier dans la régulation des religions. A cet égard, dès l'avènement