Que gagne-t-on en travaillant?
Par ailleurs, le mot « travail » (étymologiquement « tripolim »), désigne à l’origine un instrument agricole composé de trois pieux, utilisé pour ferrer les bêtes.
Chez les grecs et les romains, le travail manuel était réservé aux esclaves et était indigne de l’homme libre (citoyen), aujourd’hui, le travail permet la réalisation de soi et la question « que gagne-t-on en travaillant ? » prend une nouvelle dimension.
Le travail ne permet-il de gagner qu’un salaire ?
Le travail est-il un moyen ou une fin en soi ?
Le travail se réduit-il à l’emploi salarié ?
Pourquoi travailler ?
La dimension négative du travail, véhicule l’idée qu’on ne gagne rien en travaillant, si ce n’est la peine et une maigre condition de survie.
Le travaille implique la violence ; la violence sur soi, par rapport aux inclinations spontanées, (cf. Rousseau, Essai, origine des langues 1761, « L’Homme est naturellement paresseux. Il ne vit que pour dormir et végéter »), et la violence par nature, travailler, c’est contraindre une matière. Considérer la nature comme un simple moyen.
Simone Weil a dit : « le travail physique est une mort quotidienne. Travailler, c’est mettre son propre être, âme et chair dans le circuit de la matière inerte, en faire un intermédiaire entre un état et un autre état d’un fragment de matière, en faire un instrument. »
C’est en Europe, au XVIe siècle, durant la Renaissance, que le travail sortit peu à peu du mépris dans lequel il était installé. Le protestantisme lui donne même un rôle fondamental dans la société chrétienne en y trouvant un moyen pour le pêcheur de se réhabiliter aux yeux de Dieu.
C’est seulement alors que l’homme commença à être estimé par rapport à sa