Quelques citations et passages utiles sur la poésie
Maeterlinck : « Le poète doit, me semble t-il être passif dans le symbole, et le symbole le plus pur est peut être celui qui à lieu à son insu et même à l’encontre de ses intentions : le symbole serait la fleur de la vitalité du poème »
Ces paroles sont l’illustration de toute la puissance du langage poétique, de cette équivocité qui lui est propre, s’appuyant sur la polysémie et les alliances surprenantes de mots .A puissance créatrice du langage poétique correspond la profusion d’images diverses notamment lorsque les mots n’ont plus de réalités propres sinon qu’ils s’en dégagent une multiplicité de métaphores. L’image dépasse alors la pensée de l’auteur, et le langage par son équivocité, en devient presque incontrôlable.
Lamartine et le lyrisme
Les Méditations poétiques, mince recueil de 24 poèmes, produisirent l’effet d’une révolution en poésie, par l’introduction d’un lyrisme que certains verront comme l’apparition de l’essence même du mouvement romantique. L’auteur place les « soupirs de l’âme », vibrations intimes et inséparables du « sentiment de la nature », comme l’objet principal de sa poésie.
Ainsi dit -il dans sa préface , « Je suis le premier qui ait fait descendre la poésie du Parnasse , et qui ait donné a ce que l’on appelait la Muse , au lieu d’une lyre à sept cordes de conventions , les fibres même du cœur de l’homme , touchées et émues par les innombrables frissons de l’âme et de la nature »
Cycle de la souffrance
Dans les Méditations, les vibrations intimes de l’âme sont inséparables du sentiment de la nature, amie, confidente et consolatrice qu’il associe à ses joies et ses peines : L’isolement ou Le Vallon par l’évocation de ces paysages indécis et riches en suggestions a pour effet d’accorder secrètement notre sensibilité avec l’état d’âme du poète qui nous révèle ainsi sont paysage intérieur.
Je promène au hasard mes regards sur la plaine
Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds