Dans toutes les relations animal de compagnie/homme on remarque une confusion entre le statut de l’humain et de l’animal qui s’explique très bien dans notre société individualiste et dissimule une sorte de trouble affectif nommé l’anthropomorphisme. Il s’agit de personnifier ou d’humaniser son animal de compagnie et tout le monde par définition y est sujet, car « domestiquer un animal revient à », comme l’explique Samuel Lepastier, « l’humaniser », car « en partageant la vie des hommes, ils mènent une vie humaine ». L’attribution d’un nom est aussi une preuve de ce comportement. De plus, nous avons tendance à considérer notre animal de compagnie, notamment le chien, comme le « petit dernier de la famille », à se comporter avec lui comme avec le petit enfant qui ne parle pas encore. Qui ne s’est jamais vu susurrer le nom de son compagnon tout en le caressant ou se comporter avec lui comme avec un bébé. Témoignage de Monica : J’aime aussi leur caractère entier, ils donnent tout, sont tendres, se collent à vous... Les sentir près de nous fait qu’on se sent bien. Avec nous deux, ils ont un équilibre : Aurélie représente un peu le papa, l’autorité. Moi, c’est la maman, qui leur donne à manger et qui pardonne tout. » On peut donc le câliner, le materner sans qu’il ne s’oppose à nous. Le chien, par son caractère fidèle, joueur, câlin, répond entièrement à ces marques d’attentions. Ce sont souvent ce genre de relations affectives que l’on recherche dans notre société actuelle où tout est froid, mécanique, et sans émotions pour atténuer la dureté du monde qui nous entoure. L’animal peut donc être vu comme un moyen pour supporter notre quotidien et même pour certains de donner un sens à notre vie, surtout pour ceux qui vivent seuls. Ils représentent non-seulement notre petit ilot de douceur, mais une sorte de confident qui, quoi que vous lui disiez, ne vous porte aucun jugement, se contentant de vous considérer innocemment. De cette façon, beaucoup de personnes « se