Quels transports collectifs pour l'ile de france
Jean-Louis Zentelin
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Quel aménagement et quel réseau ferré pour les Franciliens ?
Du Sdrif à la Société du Grand Paris
Jean-Louis Zentelin
En décembre 2008, le schéma directeur d’Ile-de-France (Sdrif) a été adopté par le Conseil régional, mais pas transmis par le Gouvernement au Conseil d’État1, donc pas approuvé, donc pas opposable juridiquement aux tiers. Le Gouvernement a en effet plusieurs fois exprimé son désaccord avec le manque d’ambition dudit Sdrif, puis lancé une consultation d’architectes pour le Grand Paris, puis tenté d’imposer un protocole de conciliation léonin (imposant La Défense, le plateau de Saclay...) refusé par la Région. Il élabore aujourd’hui une Société du Grand Paris (SGP), dont un métro souterrain en rocade dit Grand Huit2, présenté par le secrétaire à la Région Capitale en mars 2009, à la suite de premières « fuites » dans la presse début 2009, devrait constituer l’armature de base.
per quinze ans plus tôt, mais qui néglige manifestement la desserte des bassins de vie. Le projet du Sdrif relève quant à lui d’une logique de polycentrisme dit « renouvelé », finalement adopté par la Région, privilégiant les densités, les polarisations centrales et existantes (Roissy, Cergy, Évry), et les transports radiaux dans une logique d’accompagnement.
Relance ou enterrement de l’alternative RFMC ? La complexité des mécanismes de décision et de financement en Ile-de-France ne devrait pas permettre à l’un des deux scenarii de s’imposer totalement, ce qui fait qu’à la longue on puisse assister à la réalisation de tronçons ferroviaires voyageurs épars, sans véritable dimension prospective ni cohérence, du moins en termes de développement durable et de gouvernance, supposés être l’alpha et l’oméga de la planification du XXIe siècle. Cette impasse peut-elle constituer une opportunité de remettre sur le devant de la scène ce qui aurait pu constituer un scénario alternatif du Sdrif, non pas pour le