question_corpus_proposition_corrige
Question sur corpus : Comment la mort est-elle évoquée dans ces deux poèmes et dans quel but ?
Introduction :
Le corpus proposé est composé de deux poèmes argumentatifs : « L'Échafaud » de Victor Hugo, extrait de son recueil Les Quatre vents de l'esprit (1881), et Le Dormeur du val d'Arthur Rimbaud tiré de son recueil Poésies. Il s'agit de s'interroger sur la manière dont les auteurs évoquent la mort dans leurs poèmes mais également de réfléchir sur l'enjeu de ces deux textes poétiques. Nous monterons tout d'abord que les deux textes mettent en avant une mort injuste causée par une société cruelle, puis nous analyserons les stratégies argumentatives différentes pour traiter d'une mort causée par la peine capitale et une autre provoquée par la guerre.
5. Rédiger un paragraphe
Relevez dans chaque texte un procédé de style similaire utilité par les deux auteurs pour renforcer leur argumentation. Les deux poètes utilisent la répétition :
– Hugo : parallélisme syntaxique « Assez de visions funèbres dans la brume ! Assez de doigts hideux, montrant le sang qui fume »
– Rimbaud : la répétition du verbe « dormir » « Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort », « les pieds dans les glaïeuls, il dort (…) Il dort dans le soleil .»
Partie I
Ces deux poèmes datant du XIXe siècle visent à dénoncer une mort non naturelle provoquée par la société. Dans
« L’Échafaud », Victor Hugo s'insurge de l’usage de la guillotine et réprimande le peuple qui agit en vengeur assoiffé de sang face au condamné qui s'apprête à mourir sur l'échafaud. Dès les deux premiers alexandrins, « Œil pour œil ! Dent pour dent ! Tête pour tête ! A mort !», Victor Hugo donne la parole au peuple pour mieux les interrompre et leur reprocher leurs « cris sauvages ». Deux discours discordants s'opposent, la voix du peuple et celle du poète qui s'insurge et qui s'élance dans une longue argumentation pour prouver au peuple la cruauté de la peine de mort. Si Arthur
Rimbaud ne donne