Question de corpus baudelaire, aragon et chénier
Problématique : Quels sentiments l’amour suscite-t-il chez ces poètes ? I) Les joies de l’amour
A/L’amour bénéfique
Pour traduire ce côté bénéfique que l’amour suscite chez eux, les poètes ont recours à la métaphore méliorative, souvent assimilée à la nature « un beau ciel d’automne »vers 1 pour Baudelaire, « la perle des plongeurs » vers 35, « des colombes »vers 34 (symbole de pureté) et « le soleil » vers 15 d’Aragon qu’est Elsa. Quant à elle, Fanny est carrément assimilée au « ciel » vers 3(que des hôtes divins habitent) dans le poème de Chénier.
Il y a aussi dans cet amour bénéfique un retour à la jeunesse (une allégorie), Aragon nous parle d’un « préau d’école », Chénier de « roses de pudeur » ou « roses de jeunesse » vers 8 et 9, ce thème n’est pas très présent chez Baudelaire mis à part dans le « rose » du ciel vers 1.
B/Le plaisir de l’amour
Le plaisir de l’amour est dépeins en grande partie par l’utilisation des 5 sens dans le poème, vers 11 chez Baudelaire « un parfum nage » vers 11 autour du cou de la femme cela fait donc référence à l’odorat. Vers 11 chez Chénier, Fanny a le goût de « miel » et Elsa est « l’écho des voix » vers 32 ainsi que le « bruissement des colombes » vers 34 donc une référence à l’ouïe.
Ce plaisir de l’amour est aussi dû à la beauté des amantes dépeintes par les poètes : « la grâce, la candeur », « la beauté », « les charmes les plus séduisants » de Fanny. « La Beauté » de Baudelaire ou encore « le sourire » et le « hâle des mains » d’Elsa.
Pour que ce plaisir soit aussi poussé au paroxysme de son expression, les poètes jouent sur la syntaxe en utilisant l’exclamation : « Qu’elle est belle ! » vers 19 de Chénier, « Ô Beauté ! » plus lyrique chez Baudelaire vers 12 et « C’est toi… » Qu’Aragon utilise en anaphore donnant ainsi un rythme enjoué et insistant au poème.
Cependant ces trois poèmes n’expriment pas que la joie de l’amour, on dénote aussi une certaine souffrance chez les trois poètes.