Question de corpus la question de l'homme dans l'argumentation
Le corpus est constitué de quatre textes : il s’agit de, « De l’Homme », extrait des Caractères, de La Bruyère, de l’Article « Torture », du Dictionnaire philosophique, de Voltaire, du Discours d’ouverture du congrès de la Paix à Paris, prononcé par Victor Hugo le 21 août 1849, et enfin du Discours à l’Assemblée nationale, effectué en septembre 1981 par le Garde des Sceaux Robert Badinter. Chacun de ces textes témoigne d’un engagement dans un combat pour les droits humains, et utilise différents moyens pour toucher le lecteur ou l’auditoire.
En effet, dans chacun des textes, les auteurs abordent un combat différent, mais leur but est le même : défendre les droits des hommes. Le premier texte, celui de La Bruyère évoque la misère des hommes comparés à des « animaux farouches » qui « fouillent » et « remuent » la terre pour se nourrir, avant de regagner leurs « tanières » La métaphore est filée tout au long du deuxième paragraphe indiquant ainsi que les paysans du règne de Louis XIV ont des conditions de vie inhumaines qui les rapprochent des bêtes affamées. Par ailleurs, le second texte, de Voltaire, s’attaque à la torture, couramment pratiquée au XVIIIe siècle. L’auteur fait référence à différents contextes pour dénoncer cette pratique : il mentionne le contexte historique en évoquant les Romains qui pratiquaient la torture sur leurs esclaves, mais ceux-ci n’étaient « pas considérés comme des hommes » ; puis il dénonce la banalisation de la torture évoquée dans le cadre privé à travers le récit que fait « le grave magistrat » à sa femme au moment du « dîner » ; enfin, il raconte l’histoire du Chevalier de La Barre, non sans utiliser de nombreux détails à travers les termes « arrachât la langue », « coupât la main », « brûlât son corps », tout ceci après qu’on la « appliqué à la torture ». Deux siècles plus tard, Robert Badinter rappelle que la France a été « la première [nation] en Europe à abolir la torture ».