Question de Corpus - Les mouches, Angelo, Caligula, Lorenzaccio
L’emprise d’un personnage sur un autre est un motif récurrent au théâtre, et tout particulièrement dans les textes du corpus proposé. Ce dernier s’inscrit dans l’objet d’étude « Le texte théâtrale et sa représentation, du XVIIème siècle à nos jours ». Il est composé de quatre textes, extraits de pièces du XIXe et XXe siècle. Le premier est un monologue tiré d’Angelo, tyran de Padoue par Victor Hugo - Journée I, scène I. Ce document date de 1835 et s’inscrit dans le Romantisme, tout comme notre deuxième monologue de la même époque, extrait de Lorenzaccio, d’Alfred de Musset (Acte IV, scène 9). Les deux autres dialogues à analyser furent tirés d’écrits publiés au XXe siècle, et sont des emblèmes du mouvement absurde et existentialiste : Caligula, par Albert Camus – Acte II, scène 5 ; ainsi qu’une partie de l’Acte II de Les mouches, de Jean-Paul Sartre. Il s’agira ici de se pencher sur les différentes mises en scène du pouvoir ainsi que sur leurs effets sur le spectateur.
Dans un premier temps, l’autorité est représentée de diverses manières dans les quatre textes du corpus, mais tous présentent un tyran, assoiffé de pouvoir. Dans Angelo, tyran de Padoue, cette caractéristique est explicitement exprimée dans le nom de l’œuvre intégrale. De plus, Angelo le déclare clairement dès le début de son monologue : « Ecoutez, Tisbe. Oui, vous l’avez dit, oui je suis tout ici, je suis seigneur, despote, et souverain de cette ville » ; « tout-puissant ». Le texte B, extrait de Caligula, met en scène le personnage éponyme agissant de façon tout à fait dépréciable à un diner. Il abuse de son pouvoir de façon excessive, en forçant les convives à agir selon ses envies par des menaces : « serait-ce parce que j’ai fait mourir ton fils ? […] mais tu riras, n’est-ce pas, Lepidus ? Ne serait-ce que pour ton second fils. » L’extrait tiré de Les mouches met