Question de synthese bac es
La Critique de L’École des femmes de Molière est à rapprocher de Cyrano de Bergerac de Rostand pourtant écrit deux siècles plus tard. Tous les deux rapportent les attitudes caractéristiques de publics typés dans des représentations jouées au Siècle classique. Antigone d’Anouilh et Le Soulier de satin de Claudel, pièces bien différentes dans leurs intentions puisque la première est une relecture de la dramaturgie antique à l’époque moderne, tandis que la seconde retrouve le foisonnement du baroque, se rejoignent pourtant dans la nécessité d’expliquer aux spectateurs ce qui va se passer sur scène.
Ces pièces écrites à des époques différentes pour des environnements sociologiques et culturels dissemblables révèlent cependant des similitudes troublantes, ce qui tendrait à prouver qu’au delà des circonstances historiques le spectateur n’a pas changé sur le fond.
En premier lieu, la salle de spectacle du XVIIe siècle est fréquentée par des spectateurs peu concernés : les pages qui chahutent, les mondains qui viennent pour se montrer, qui réagissent à la présence supposée du Cardinal, qui envoient des baisers à leurs belles voisines. Tous manifestent un sans gêne évident.
Au XXe siècle, le public continue à prendre ses aises et doit être rappelé à l’ordre par l’annoncier : « Écoutez bien, ne toussez pas ».