Question palestinienne 1848-1956
Expression utilisée par H.Laurens pour son ouvrage majeur sur ce minuscule territoire grand comme quatre, cinq départements français sur lequel se cristallisent des enjeux politiques, stratégiques, symboliques et religieux. En effet, ce territoire qui s’étend de la Galilée (au nord) au désert du Neguev (Sud) et de la Méditerranée (Ouest) au Jourdain (Est) est devenu un des enjeux principaux de la période 1850 1948. Dès début du XIXème, (Bonaparte), « invention » de la terre sainte. Palestine comme terre sacrée dont témoignent les lieux saints des trois monothéismes : Mur des Lamentations (juifs), mosquée du Dôme et mosquée Al-Aqsa (musulmans), Saint Sépulcre (avec tombeau du Christ) pour les trois chrétientés. En plus (remarque de M.Masanet) : le grand Bab de la religion bahi est mort à Haïfa. En 1850, la Palestine, habitée par des populations arabes à majorité musulmane (85%) et une forte minorité chrétienne (15%), fait partie d’un Empire Ottoman qui entre en déliquescence ce qui suscite appétit des puissances : la question de Palestine est un enjeu international. 1948, la création de l’Etat d’Israël marque le triomphe d’un nationalisme à forte composante religieuse, nationalisme encore inexistant en 1850… De 1850 à 1948 : toutes les tensions méditerranéennes en Palestine : vautours autour de l’Empire Ottoman, les mandats, les nationalismes, le symbolique, le religieux…
Pourquoi la Palestine devient en 1948 le théâtre de l’affrontement de deux nationalismes qui n’existaient pas 100 ans auparavant ?
I 1850/1897 : Question de Palestine cœur de la question d’Orient et naissance du sionisme
II 1897/1920’ : essor des nationalismes et prise de pouvoir par les brit
III 1917/1948 : De Balfour à Israël : heurts et malheurs des nationalismes et départ anglais.
I 1850 1897
1) Palestine : importance politique et religieuse
Politique :
G-B : route des Indes
France : S’affirmer dans la région après échec dans crise