"Les songe de Veaux" de Jean de La Fontaine, "Melancholia" tiré des poèmes saturniens de Verlaine, Vitam Impedere amori de Apollinaire, la Semaison de Jaccottet et Le Figuier de Casimir Prat représentent les charmes du jardin.

La Fontaine vante les mérites de la nature avec le champs lexical de la beauté "parer" "merveilles", tandis que Jacottet, en montrant aussi la beauté du jardin, fait ressortir sa simplicité avec une description détaillée, "quatre ou cinq arbres en file" "deux rangs de jeunes yeuses", pour finir par citer Plotin :"Comment parler de ce qui est absolument simple?". Verlaine quant à lui décrit une nature immobile et éternelle et même parfois monotone, il utilise de nombreux termes péjoratifs tels que "lys orgueilleux" ou "l'odeur fade du réséda". Dans Vitam Impedere amori, la nuit arrive et le jardin s'endort, la rose "perd ses odeurs inégalées". Casimir Prat ne prend le jardin que comme décor, décor qu'il oublie au son d'une voix.

Dans "Le songe de veaux", le jardin rempli de merveilles fait penser à un monde imaginaire, la nature est une source d'inspiration, les hyperboles "Je donne au liquide cristal/plus de cent formes différentes" et "le ciel armé de vents/arrêtait le cours des torrents" montrent que ce n'est qu'un songe où tous les éléments ont des pouvoirs. Verlaine est mélancolique face à cette nature qui ne change pas, comme le prouve l'adverbe "toujours" ou encore "comme avant", elle représente l'infini, ce qui est éternel. Prat représente un jardin figé lui aussi par l'absence de temps. Dans La Semaison, le jardin paraît aussi figé, "en file" "divisé en deux rangs", mais il paraît indéfinissable par sa simplicité ce qui en fait un lieu "hors du monde", "préservé", parfait. Apollinaire représente ma nature endormie.

Le jardin représente alors pour La Fontaine un monde imaginaire où tout est possible, un monde figé dépourvu de temps pour verlaine et Prat, un lieu mystérieux pour Apollinaire et un lieu simple et privilégie selon