IMPACT PSYCHOLOGIQUE DE LA MALADIE CHRONIQUE SUR LA FAMILLE

Félix Ramos Juin 2001 Montréal

Existe-t-il des profils psychologiques chez les personnes qui font face à la maladie chronique?
NON ! Chaque enfant est unique. Chaque famille a sa façon de réagir face à une situation, à un événement et, bien sûr, à la maladie.

Cependant, Les réactions psychologiques sont largement influencées par la relation familiale, c’est-àdire l’harmonie des parents, les croyances, les cultures, les traditions et les coutumes propres à chaque famille.

Existe-t-il des processus communs ?
OUI ! Choc émotionnel lors de l’annonce du diagnostic:
– Difficulté à comprendre l’information donnée par le médecin.

Existe-t-il des processus communs ?
– Un «pourquoi» répétitif qui n’a aucune réponse objective satisfaisante. – Référence à l’imaginaire, aux pouvoirs occultes d’un ordre surnaturel (Oh! mon Dieu. Pourquoi est-ce que ça m ’arrive?). – Sentiment de faute et de culpabilité qui provoque une hypersensibilité:
Deviennent à ce moment très attentifs aux paroles du personnel soignant.

Existe-t-il des processus communs ?
Les parents peuvent confondre l’enfant et sa maladie. On le voit à travers:
– Désir de réparation, par une intense intervention rééducative qui mène à l’épuisement. – Quête effrénée d’en savoir davantage sur l’origine de la maladie et sur le traitement.

Existe-t-il des processus communs ?
– Recherche de solutions magiques: médicaments rares, thérapeutiques nouvelles, recours à des médecines parallèles. – Blocage de la vie imaginative. On vit au jour le jour, sans risquer de penser plus loin.

Existe-t-il des processus communs ?
On accepte mal, non sans culpabilité, que toute l’attention soit donnée à l’enfant malade (le couple doit être éveillé à cette réalité pour éviter de se négliger en tant que couple et de négliger les autres enfants de la famille).

Quels sont les comportements qui peuvent compromettre le développement de l’enfant ?