Qui peut le moins peut le plus
I) Apports cinématographique
Le cinéma est longtemps resté un art purement visuel. L'arrivée du cinéma parlant ne plaît pas à tous : le synchronisme sonore a déplacé la conception même du cinéma, ruiné son essence initiale en l'enrichissant. D'un art pur, le cinéma tend à devenir, même en ses œuvres les plus achevées, une nouvelle forme de spectacle. Il n'est plus exactement un langage, mais une représentation. En fait, l'ajout d'un environnement sonore aux images n'est pas contesté mais il inquiète de nombreux réalisateurs qui redoutent que le dialogue vienne ralentir l'action.
Cependant le son a apporté beaucoup au cinéma : le réalisme ou l'impression de réalité : l'image avec le son est plus crédible car elle plonge le spectateur dans un semblant de monde réel où différents sens sont sollicités (la vue, l'ouïe). l'utilisation normale de la parole a permis la suppression des intertitres qui s'intercalaient dans les plans et en coupaient la progression. De plus, l'image perd son rôle explicatif pour se concentrer sur son rôle expressif. le silence prend alors tout son sens. Un moment de silence au sein d'un film a un rôle dramatique : il devient alors symbole. Le silence, c'est la mort, l'absence, la solitude, le danger ou l'angoisse. Les moments de silence "parlent " au spectateur : " Le muet mettait le silence en scène. Le sonore lui donne la parole. " les ellipses du son ou de l'image sont possibles. A partir de là, de nombreux réalisateurs jouent avec le son par rapport à