Qui suis-je ?
En premier lieu , il ne faut pas confondre deux questions ; la question qui suis je ? avec que suis je ? qui porte sur l’existence notable d'un sujet .
Chaque individu est un corps visible qui apporte à celui-ci son existence, une existence permanente et unique, une identité déterminée par la société dans laquelle il vit. Notre carte d'identité résume cette identité par un nom, un prénom, une date ,un lieu de naissance, et un sexe... Toutefois, suis-je réellement cette identité fixée ? Ne me définis-je pas également par mes actions, par mes différences ? Mon identité civile se résume pas ce que je suis intimement dans ma vie quotidienne. A partir de ça , on peut se poser la question suivante : la question « qui suis-je ? » admet-elle une réponse exacte ? Cependant, ce que nous sommes en tant que subjectivité ne nous empêche-t-il pas de pouvoir nous définir de façon objective ? Et ainsi de pouvoir apporter une réponse « exacte » à cette question ? Peut-on se définir soi-même de façon définitive ? Dans une première partie, nous nous demanderons quelles sont les difficultés pour répondre de manière exacte à la question qui suis – je ? mais également à quelles conditions se pose t-elle ? Puis nous étudierons dans une seconde partie en quoi cette question est remise en cause par l'inconscient. Nous verrons finalement que pour trouver une réponse convenable à la question « qui suis-je ? » il ne faut pas prétendre à l'exactitude.
On observe que la société contraint l'individu, le citoyen à se définir par des critères finis qui constituent notre existence civile, notamment dans un but de contrôle et de recensement. Notre identité civile est donc une exigence sociale qui permet aux autres citoyens de nous reconnaître , de nous définir en tant que personne , par une association à un nom, à un sexe... c'est-à-dire à partir de traits communs nécessaires. On assiste donc en quelque sorte à une uniformisation des identités, en totale contradiction