R2formes en turquie et en iran
A l’issue de la Première guerre mondiale, le sort du Moyen-Orient est un enjeu important pour les négociateurs alliés, en particulier les Français et les Britanniques. La chute de l’Empire Ottoman, du côté des vaincus, permet aux Alliés de prendre pied en Orient. Le but des Alliés était de morceler l’ancien empire afin qu’il ne retrouve pas sa puissance passée. Ils occupent l’Anatolie, le littoral turc et Istanbul.
L’Iran est neutre pendant la Grande Guerre. Il est cependant dévasté, affaibli par quatre ans de combat d’armées étrangères sur son sol, incapable de faire entendre ses protestations de neutralité et ses revendications de dédommagement. Les Britanniques avaient étendu leur contrôle et pensaient pouvoir imposer leur autorité au gouvernement de Téhéran. Le pays vit dans une anarchie politique et un marasme économique.
Contre cette politique de soumission aux forces occidentales, deux hommes vont se dresser au nom de la nation, de la liberté, de l’indépendance.
Le premier, Mustapha KEMAL (1881-1938), est un général à grand prestige militaire et politique. Il se distingue parmi les élites dès 1919. Il souhaite reconstruire une Turquie indépendante et unie sur les ruines de l’Empire Ottoman.
Le deuxième, REZA KHAN (1878-1944), est un officier ambitieux des brigades cosaques de l’armée iranienne. Il suit les idées de Kémal et veut instaurer une république. Le cadre chronologique est délimité d’une part par le réveil de la Turquie et de l’Iran à la fin de la première guerre mondiale et d’autre part, en 1938 par la mort de Kémal et en 1941 par l’abdication de Rezâ Khan. Ces deux hommes vont tenter d’appliquer des réformes modernes calquées sur les Européens. Mais s’agit-il véritablement de réformes ou peut-on aussi parler de révolution (comme il est question dans beaucoup d’ouvrages) ?
Une réforme