Race et histoire chapitre 4
Pour ce faire, Lévi-Strauss commence par nous énoncer que, de manière générale, une même civilisation peut classer les autres en trois groupes : celles qui sont contemporaines mais éloignées géographiquement par rapport à elle, celles qui ont vécu au même endroit mais les a précédé dans le temps, et enfin celles qui sont éloignées de manière temporelle et spatiale. Cette dernière catégorie de civilisation est sans aucun doute, selon Claude Lévi-Strauss, celle qui pose le plus de difficultés : en effet, il est très difficile de cerner leurs cultures, puisque, en grande majorité, ces civilisations n'ont pas connue l'écriture, et il ne reste alors pas d'archives, pas de preuves matérielles pour retracer leur histoire. Concernant le 1er groupe, l'auteur nous fait part d'une interrogation classique, qui est de chercher à comprendre pourquoi, en un même temps donné, les civilisations ont évolué de manière si différente. Or, de cette interrogation résulte le faux évolutionnisme, qui consiste à penser que l'évolution des occidentaux a été plus exponentielle que celle par exemple des tribus indigènes : nous avons connu la révolution industrielle, le développement des nouvelles technologies, mais aussi du savoir, de l'économie, de la physique, de l'automobile, etc; eux en revanche en sont restés à un stade primitif, et chassent pour se nourrir. En d'autres termes, le faux évolutionnisme renvoi à ce que l'on nomme l'évolutionnisme social, qui consiste à penser que les sociétés se sont succédées dans le temps historique selon un ordre rigoureux de perfectionnement croissant. Or, c'est ici que Claude