Racine et le jansenisme
Jean Racine a vu le jour en 1639 dans une famille qui faisait partie de la grande bourgeoisie. Ayant perdu ses parents à un jeune âge, le petit Jean est ensuite élevé par ses grands-parents puis par sa tante. Celle-ci est alors religieuse à l'abbaye de Port-Royal, située à Paris, qui constituait à l'époque un couvent pour femmes et un lieu important du jansénisme, ce qui ne manquera pas de marquer durablement Racine. Le jansénisme représente une doctrine catholique rigoureuse, persécutée par les autorités, et basée sur l'idée que l'homme est mauvais par nature. Selon cette vision, la grâce seule de Dieu peut conduire l'être humain dans la bonne voie. Toutefois, n'est pas élu qui veut et le jansénisme comporte, selon cette vision, un aspect fataliste. A l'abbaye de Port-Royal, Jean Racine suit une scolarité inspirée de ce courant
Après avoir tenté la voie ecclésiastique, il décide de s'adonner à l'écriture. Grâce à la composition de la convalescence du Roi, la Renommée aux muses ainsi que la nymphe de la Seine, une série d'odes, il obtient une pension du roi Louis XIV. En 1664, il fait monter sa pièce Thébaïde, par un autre auteur en pleine ascension, Molière. Après Alexandre le grand l'année suivante, il triomphe avec Andromaque en 1667.
A partir de cette date, Jean Racine connaît la gloire et se consacre à la tragédie après une dernière comédie qui s'intitule Les plaideurs, jouée en 1668. Jean Racine livre alors les plus belles