Raymond queneau
1. En quoi l’incipit (thème, écriture, situation) est il révélateur du roman entier ? Quel symbole de l’épilogue rend compte de l’idée que l’on sort de l’Histoire ? Que dire sur la fin du roman par rapport au début ?
Dans l’incipit de son œuvre, Les Fleurs Bleues , Raymond Queneau, place l’un de ses deux personnages principaux, le Duc D’Auge dans une France moyenâgeuse tout en insistant sur le l’un des thèmes essentiels de ce livre, la fuite du temps. « Tant dʼhistoire, dit le duc dʼAuge au duc dʼAuge, tant dʼhistoire pour quelques calembours, pour quelques anachronismes. Je trouve cela misérable. On nʼen sortira donc jamais ? », en effet le désir du Duc d’Auge qui se parle à lui-même est ici mis en valeur par l’anaphore « Tant d’histoire » qui laisse supposer que l’Histoire est infinie. L’écriture de Queneau dans cet incipit laisse entrevoir l’inspiration que l’auteur va chercher chez les surréalistes. Si l’on devait définir le surréalisme on pourrait évidement évoquer le courant littéraire et artistique né au début du XXème siècle, visant à libérer la création de toute contrainte et de toute logique. C’est ce que l’écrivain met en exerce en donnant la parole au cheval du Duc d’Auge, Sthène ( le nom de ce cheval vient de l’athénien Démosthène qui était un grand orateur, c’est donc surement pour cela que ce destrier peut s’exprimer ). L’écriture de ce prologue insiste aussi sir le fait que le Duc s’ennuie, « Le duc dʼAuge soupira mais nʼen continua pas moins dʼexaminer attentivement ces phénomènes usés. », l’expression « ces phénomènes usés » renvoi aux actions que les représentants de chaque peuples ( Huns, Gaulois, Eduens, Romains, Sarrasins de Corinthe, Francs, Alains et Normands) exécutent devant le souverain du duché et à leur récurrence qui finie par lasser le personnage.