Receuil
Travaux d’écriture de la classe de 4A Deuxième trimestre 2009/2010.
Professeur de Français : A.-L. Crusson Collège Bertie Albrecht
L’OMBRE DU TEMPS
Un dimanche matin, ensoleillé comme d’habitude, difficile de ne pas rester dans son lit. Je me lèvai, tranquillement, persuadé d’être à l’abri de toutes les misères du monde. Malheureusement, cet instant s’éteignit en un battement de cils. Je m’appelle Samuel et comme tous les jours la vieille montre de ma défunte mère avance un peu, d’une seconde ou deux. Cet objet est mon unique héritage. Juste avant sa mort elle m’a dit d’une voix chevrotante -ce qui était logique vu son âge, quatre-vingt six ans ce n’est plus la jeunesse… Je m’égare ; je reviens donc à ses paroles. Elle prononça ces mots: «mon fils… note le nombre de tours…que fera la petite aiguille….. De cette montre à son trente-sixième tour tu……. »Puis elle mourut.
Cela faisait trente-cinq tours et dans deux heures sur le cadran je découvrirais ce dont elle voulait m’entretenir. Après avoir eu une pensée pour elle, j’allai me doucher. En sortant de la douche, je me dirigeai en direction de la glace et je me rendis compte que mes cheveux noirs commençaient à pousser un peu trop à mon goût. Ils me descendaient au niveau des épaules, mais bon, pour faire des dreadlocks, c’est pas mal. J’étais assez grand et mince, ma peau était noire comme la nuit. Mes yeux étaient d’un bleu foncé. Et en finissant de m’habiller, je repensai au moment précis où ma mère avait succombé. Je me demandais vraiment pourquoi le nombre de tour avait autant d’importance à ses yeux. En suivant mon petit rythme du dimanche matin je me rendis compte que je n’avais pas fait les courses. Je devais donc me rendre en ville. Sauf qu’un dimanche, tout est fermé ; cette pensée me parcourut l’esprit devant l’épicerie! J’habitais un quartier très paisible de Paris, je dirais même trop tranquille .En me rendant au parc pour me balader, les voitures étaient