A l’heure actuelle, le tourisme culturel semble être une des formes en vogue de la pratique touristique. Le patrimoine culturel d’une région est souvent un atout de premier ordre pour la fréquentation touristique des lieux. En effet la visite d’un monument, d’un musée ou d’un site protégé devient facilement le prétexte à un séjour touristique en famille ou entre amis. L’abbaye du Mont-Saint-Michel, les châteaux de la Loire, les grottes de Lascaux ou encore le village médiéval de Rocamadour sont autant d’incitations au voyage. En matière de tourisme, le patrimoine matériel semble faire recettes, en témoignent les longues files d’attente devant les sites les plus visités du pays chaque été. Qu’en est-il d’un patrimoine plus immatériel tel que les festivals ? On ne compte plus le nombre de festivals qui se déroulent chaque été aux quatre coins de l’hexagone. Se déroulant sur plusieurs jours, ces manifestations peuvent drainer parfois jusqu’à plusieurs milliers de festivaliers. Pourquoi ne pas devenir alors le motif d’un séjour prolongé dans la région ?
Malgré un potentiel certain, le créneau du tourisme culturel semble sous-exploité en France à la fois par les acteurs du monde du tourisme et par ceux de la sphère culturelle. Spontanément, le premier facteur explicatif évoqué est le conflit séculaire entre art et argent. Mais cette vision peut s’avérer un peu simpliste au regard d’une situation bien complexe, étant donné le nombre d’acteurs qu’elle mobilise.
La question des enjeux et de l’impact du tourisme culturel a plusieurs fois été étudiée en terme de patrimoine matériel, c’est pourquoi il nous a semblé pertinent de centrer notre étude sur le phénomène des festivals. En effet, la recherche présente ainsi plusieurs niveaux d’intérêts.
Le festival, patrimoine immatériel, correspond à un tourisme culturel de niche en plein essor.
Suite à l’annulation successive des festivals l’été dernier en raison du mouvement des intermittents, les festivals sont devenus un