Recherches sur la dentelle de calais
Dentelle Leavers
En 1804 près de Nottingham en Angleterre, un jeune mécanicien du nom de John Heathcoat observe le mouvement des doigts d’une dentellière formant son réseau de tulle. Il rêvait d’une mécanique qui effectuerait le même travail. Ainsi, quatre ans plus tard, les premiers centimètres de tulle sortent de son invention et il l’exporte vers la France : d’où la localisation actuelle du fleuron de la dentelle française dans le Nord de l’Hexagone, à la sortie de l’actuel tunnel sous la Manche. A cette même époque, le mécanicien Français Joseph-Marie Jacquard invente un métier à tisser qui obéit à des cartes perforées. A l’instar de l’Orgue de Barbarie, tous les trous de la carte de cette machine correspondent à un type de point et une couleur de fil, qui, minutieusement sont tissés les uns à la suite des autres. Cette mécanique étant adaptée aux spécificités de la dentelle, le métier Leavers est né ! Des grosses machines de dix à quinze tonnes et dix, douze mètres de long d’où jaillisse, aujourd’hui encore, la plus fine et la plus délicate de toutes les dentelles : la dentelle Leavers (ou Dentelle de Calais®).
La filière Leavers
Les étapes qui conduisent à la réalisation de la dentelle peuvent être divisées en quatre groupes: la création, la préparation, la fabrication et la finition. D’un bout à l’autre de cette filière, la complexité des tâches requiert un savoir faire, et une dextérité issue d’une longue expérience, qui font les qualités essentielles des artistes et des ouvriers de cette industrie.
Un certain nombre d’étapes, comme l’esquisse et le raccommodage, sont parfois effectuées à domicile. De l’esquisse à l’expédition, six mois sont nécessaires pour réaliser toutes les étapes d’une chaîne dont la maîtrise est possédée par la culture tullière.
1ere étape : La Création
L’esquisse : L’esquisseur transcrit une idée en dessinant sur un morceau de calque ou avec l’aide d’un ordinateur.
La mise en