Recit.
Seulement, mon univers s'est effondré en quelques instants, une chute, un seul instant d'inattention, pour finalement me retrouver à terre, dans l'incapacité de bouger. Les souvenirs qui restent gravé en moi sont ceux de cette chambre d'hôpital, ou le médecin m'annonce que je ne pourrai plus jamais marcher. J'ai ressenti à ce moment précis une déchirure si grande et si profonde qu'elle ne peut être décrite précisément, mes rêves, mes espoirs, toutes ces choses si précieuses qui donnaient à ma vie un véritable sens, une véritable couleur, toutes ces choses volèrent en éclats. Je ne savais pas quelle expression donner à mon visage, la vie ne brillait plus en cet instant, cette chute avait eu ce pouvoir terrible de retirer à ma vie toute sa saveur, je ne pourrai plus jamais courir au bord de mer et sentir le vent fouetté mon visage, je ne pourrai plus jamais esquisser un sourire de victoire lorsque j'aurai escaladé la montagne la plus élevée, je ne pourrai plus jamais avoir cette sensation de force et de puissance lorsque je découvre les forêts et lorsque je m'allonge dans les herbes, me laissant transporter, mon regard nonchalant filant au grès des nuages traversant un ciel magnifique. Tel est la règle à présent, je dois vivre avec ce handicap, moi qui autrefois entretenait des rêves tous plus fou les uns que les autres, un seul évènement si minime puisse t-il être peut avoir des conséquences horrible, je crois bien en être la preuve vivante. J'ai mal souvent lorsque je pense à ces choses la,