Reconstruire l'homme
Et me voici penché sur ma feuille blanche et pensant : « Pourquoi est-ce à moi qu’il échoit de traiter ce sujet ? »
Oser « Reconstruire l’Homme » et pourquoi le ferais-je ? Non, ce n’est pas de la rébellion, mais mes parents et toute la génétique de mes aïeux ne m’ont-ils pas réussi ? Certes, je ne suis pas parfait, loin s’en faut, nonobstant, j’ai fait quatre beaux enfants, bien sûr pas tout seul. Alors quoi, je ne suis ni le Père Créateur, le G A D L U, pas plus que le Titan Prométhée, ni Frankenstein encore moins un généticien moderne et inconscient capable de clonage !
Ah, mais si je réfléchis un peu, c’est peut-être sur un plan plus symbolique que vous voulez que je m’exprime, quoique Les mythes de Prométhée ou du Prométhée moderne Frankenstein soient complètement ésotériques. Alors bien, je vais donc tenter de vous exposer ma vision de cette reconstruction humaine.
En premier lieu, laissez-moi vous conter l’histoire du fils adoptif du pharaon Sésostris III, prénommé Iker. Iker est un scribe dont le parcours initiatique est surmonté d’embûches les plus terribles et plusieurs fois il échappe à une mort certaine, sauvé in extremis par son ange gardien, jusqu’au jour où un partisan sethien de l’Annonciateur va le tuer. Son épouse Isis, elle-même grande prêtresse d’Hathor, va tout mettre en œuvre pour ramener à la vie son cher époux. Ce processus de résurrection, qui va durer en tout un mois se déroule dans le temple Osirien d’Abydos. Ici, sont décrites les douze heures de la nuit du seizième jour les plus intenses de sa résurrection.
« Dans la chapelle du lit, haute de trois coudées et demie, large de deux et longue de trois , construite en bois d’ébène recouvert d’or, le Chauve déposa le moule du dieu Sokaris où il versa la matière alchimique que contenait un vase d’argent, résultat des quinze premiers jours de labeurs. Sur le lit d’or d’une coudée et deux palmes (67 cm) s’accomplirent les mutations du maître des