Recorriger svp
■ En 11 ans, les importations de biens et services ont triplé pour atteindre 399 Mds de DH.
■ Les importations incompressibles sont composées essentiellement de biens d'équipement, d'énergie et de demi-produits.
La détérioration continue du déficit commercial ne cesse de susciter des appréhensions. Ce déficit, devenu au fil du temps structurel, ne doit pas remettre en cause l'évolution des exportations qui ont affiché un taux de croissance de 11% en 2011 plus intéressant que celui des importations. Mais il faut dire qu'il demeure insuffisant pour réduire le gap entre les deux composantes de notre balance commerciale.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : en 2011, le déficit des biens a atteint 185 Mds de DH, celui des biens et services 116 Mds de DH et l'excédent du commerce des services et des transferts des MRE n'arrive plus à le couvrir. «La capacité d'absorption de ce déficit par ces deux excédents qui était de 171% en 2001 est tombée à 63% en 2011», s'inquiète Nezha Lahrichi, présidente du CNCE.
En vue de mieux cerner la problématique, la présidente du Conseil National du Commerce Extérieur a exposé l'analyse du CNCE relative au déficit commercial du Maroc ainsi que les différentes approches pour l'atténuer.
Cette analyse se démarque des précédentes dans la mesure où l'angle d'attaque est celui des importations. «Nous avons largement débattu sur les exportations et sur les stratégies à même de les booster», précise-t-elle.
En effet, l'évolution des importations tant au plan global que par secteur ou groupe de produits, semble révéler une juxtaposition des deux tendances : celle liée à la dynamique des activités de production, notamment pour les secteurs tournés vers les marchés extérieurs, et celle de l'exacerbation de la concurrence et de l'écart de la compétitivité sur le marché intérieur. Force est de constater que la politique de relance, via la