A Mr Tassin 13 rue de la République 29300, Quimperlé
A mon chère frère ; le 7 Août 1695 à Paris

Je vous écris pour vous faire part d’une vision des plus étonnante. J’ai rêvé, il y a peu, d’un futur lointain où tout était à la fois magnifique et monstrueux, où les lois, la façon de vivre, le comportement, la nourriture et le système république et sociale étaient si différents que personne n’y croirait.

Je flottais au dessus d’un immense halo de lumière tel un incendie. Plus je me rapprochais et plus je distinguais des formes rectangulaires divisées en petites cages, des tours grattaient le ciel, des milliers d’homme jonchaient les rues.

J’étais au dessus d’une ville gargantuesque, énigmatique, majestueuse, époustouflante, extraordinaire.
Les hommes étaient comme des fourmis affairées dans leur fourmilière. Tantôt entassés dans des cube gris, tantôt comprimés les uns contre les autres dans ce qui s’apparente à une gigantesque chenille voyageant à une vitesse folle.
Est-ce l’amour pour leur prochain qui les attirait les uns contre les autres, au point d’être compressés comme des sardines ?

A la place des chants des oiseaux, on pouvait apercevoir et entendre de gigantesques oiseaux de fer vrombissant dans le ciel, des attelages accumulés les uns derrière les autres, des bruits incessants et assourdissants qui surgissaient lorsque le mépris des conducteurs était à son comble.
Cette circulation était à l’origine d’un gigantesque nuage noirâtre embaumant la métropole d’une horrible odeur. L’air était pollué. Ils le respiraient, aussi dangereux soit-il. Les plus fragile, suffoquaient en inhalant cet air immonde sous leur masque.

Cette pollution se retrouvait dans la terre et ainsi dans les assiettes de ces pauvres enfants que l’on gavait de légumes pollués.
En