Regimes de change
Il existe une grande variété de régime de change qui se distribuent entre deux extrêmes : les régimes de change fixes et les régimes de change flexible.
En l’espace de vingt ans, l’évolution des systèmes de change des pays en développement a profondément modifié leur distribution entre les différents régimes.
Si, après l’effondrement du système de parités de Bretton Woods, les grandes économies ont opté pour un régime de change flexible, alors que la plupart des pays en développement ont choisi d’ancrer leur monnaie à l’une des principales devises ; la succession de sévères crises de change au cours de ces dernières années a relancé le débat sur le choix d’un régime de change.
En effet, les grandes crises des dix dernières années (turbulences au sein du mécanisme de change européen en 1992-93, la crise du Mexique 1994, de l’Asie 1997, de la Russie 1998, Brésil 1998, de la Turquie 2001) ont été tributaire selon de nombreux observateurs à des régimes d’ancrage souples (régimes intermédiaires).
Il a été démontré que dans un contexte marqué par la mobilité des capitaux, ces régimes ne sont pas soutenables sur de longues périodes, et l’idée selon laquelle deux régimes de change extrêmes dits « solutions en coin » seraient viables gagne de plus en plus de terrain. Mais qu’en est il vraiment ? Est-ce que les régimes intermédiaires sont « effectivement » en train d’être abandonnés peu à peu au profit des « solutions en coin » ?
Le présent exposé va essayer d’aborder cette problématique en étudiant l’évolution des régimes adoptés par les différents pays tout en nuançant entre régimes de Juré et régimes de Facto.
Un tour d’horizon des différents régimes qui existent et de leurs déterminants est un préalable qui sera présenté en première partie.
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