Les Registres A l’oral, le registre se perçoit facilement (par l’intonation, et parfois aussi les mimiques, les gestes qui accompagnent le discours). Le registre d’un texte (on peut dire aussi son ton, sa tonalité) n’est pas toujours aisé à définir... Une première approche d’un texte doit déjà permettre de voir le ton de base: comique ou sérieux ? Ou les deux à la fois ? Une fois classé dans ces grandes catégories, voyez si vous pouvez préciser la nuance, et n’oubliez pas qu’il y a souvent mélange de plusieurs registres, avec une ou deux dominantes. Si dans l’esthétique classique l’unité de ton est de règle, elle est en fait bien rare. Le mélange des registres (comique et sérieux) peut être utilisé pour créer des effets de décalage. Les termes utilisés pour définir certains registres sont ambivalents et s’appliquent aussi à des genres littéraires (la satire, par exemple) ou à des mouvements (le Réalisme). Le registre comique (on cherche à faire rire ou sourire) comporte de nombreuses nuances importantes : _la _satire (registre satirique) est une critique, virulente et moqueuse, d’un ridicule, d’un défaut ou d’un vice; elle est proche de la raillerie, du sarcasme ; elle utilise la déformation par exagération, peut se rapprocher de la caricature. _la _parodie (le registre parodique) est une imitation moqueuse. On ne peut la reconnaître que si l’on connaît ce qui est imité (la fable d’Anouilh " La cigale " parodie celle de La Fontaine). Des cas particuliers de parodie sont le burlesque (on traite un sujet noble, héroïque, avec des personnages vulgaires et un style familier) et _l’héroï-comique_ (on prête à des personnages d’humble condition des manières recherchées, dans le registre épique). Un texte comique peut mêler plusieurs de ces registres, par exemple, la parodie et l’humour. Contrastant avec le ton comique, plus léger, on peut adopter un ton sérieux, voire grave ou tragique. Là aussi, des nuances importantes existent :