Relation fraternelle
« Quiconque travaille sur la famille et sur la succession des générations est frappé par la différence de destin des enfants d’une même famille » c’est en ces termes qu’Odile Bourguignon, professeur à l’université René Descartes pose la problématique du développement des enfants vivant ensemble dès le plus jeune âge. Nous essayerons d’étudier l’impact que peut susciter une naissance, lorsque les enfants ont un écart d’âge réduit, sur le développement de leur personnalité et leur socialisation. C’est pourquoi, nous traiterons ici la relation fraternelle de la naissance à l’âge préscolaire. Dans un premier temps, nous verrons la difficulté de l’ainé à traverser « l’épreuve de la jalousie », puis nous étudierons les comportements ambivalents de l’ainé, d’un comportement agressif à une attitude plus protectrice. Ces divers aspects du développement, nous permettrons de mettre en évidence l’influence de la relation fraternelle lors de l’entrée à l’école. I- L’arrivée d’un nouvel enfant : le partage de l’attention maternelle
Dans le cadre d’une étude longitudinale, visant à suivre l’évolution de la fratrie en fonction de ses modifications et d’étudier la relation qui s’établit entre les différents membres de la fratrie, Paulette Cahn (1962), a réalisé une centaine d’observations, sur plusieurs années, d’une famille de trois enfants (la fratrie G) : Madeleine (2ans et 4 mois), Baptiste (1an et 2 mois) et Nicolas (1 mois), auxquels s’ajouteront au court de l’étude quatre autres enfants. Il