Relations internationales
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Commencer l’étude des relations internationales par l’analyse de la société interétatique postule évidemment le rôle central de l’État dans les relations internationales et va donc à l’encontre de l’approche mondialiste. Une telle prise de position a pour fondement l’observation de la vie internationale, puisque l’on constate que c’est la société interétatique (le système d’États-nations pour le Professeur GIDDENS) qui tend à vouloir encadrer les activités transnationales et non l’inverse. Cet encadrement s’opère notamment par la production normative. Or, dans la sphère internationale, la fonction législative appartient principalement à la société interétatique. Si le rôle normatif de l’État tend à décroître, ce glissement s’opère au profit des organisations internationales et non des opérateurs privés même s’ils ont un rôle résiduel dans la création de la règle de droit, ainsi qu’il sera démontré au Chapitre III. Enfin, il est aussi nécessaire de présenter d’abord la société interétatique dont les frontières sont beaucoup plus clairement définies que ne le sont celles de la société transnationale.
La société interétatique est composée par d’une première dimension institutionnelle : le système des
États-nations, ou ordre westphalien, ensemble anarchique d’entités coopérant par l’entremise de la diplomatie bilatérale (rapports d’état à État) ou multilatérale (O.I.). La seconde dimension institutionnelle est constituée par l’ordre militaire international puisque la détention de la force armée est, généralement, le privilège des
États. Ces deux dimensions institutionnelles s’épaulent mutuellement puisque si la diplomatie est la conduite des affaires extérieures de l’État par les moyens de la négociation, elle peut s’avérer insuffisante alors, pour paraphraser CLAUSEWITZ, « la guerre [redevient] la continuation de la politique par d’autres moyens ».
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