religion et politique à athènes
Athènes : A Athènes, comme dans toutes les cités grecques, la religion fait partie intégrante de la politique. Le caractère démocratique de sa constitution n'y change rien. Au contraire, comme le pouvoir est dévolu à l'ensemble du démos, les fonctions religieuses prennent davantage d'importance pour chaque citoyen.
L'entrée en citoyenneté
De sa naissance à sa majorité, l'accès du futur citoyen à ses droits et à ses devoirs est accompagné par des cérémonies solennelles. La présentation de l'enfant mâle aux membres de la phratrie, dans le dème avait toutes les apparences d'un baptême politique et religieux et le père se trouvait alors placé en position d'officiant. Toute la scène se déroulait sous le regard des dieux et s'accompagnait de sacrifices et de banquets. Par la suite, le jeune futur citoyen devait participer à des rites. La fête des Apatouries et celle des Brauronies se présentaient comme des retraites au cours desquelles l'adolescent recevait une initiation religieuse sous l'égide de la cité. Mais c'est surtout lors de l'éphébie que se faisait l'éducation du futur citoyen.
Toute la vie politique est donc rythmée par les religieux. Les héliastes, les bouleutes et les magistrats tirés au sort sont « choisis par les dieux » et prêtent serment devant eux. Toute séance de l'Ecclésia commence par un sacrifice et l'orateur, à la tribune, porte une couronne de myrte qui lui confère, le temps de sa prise de parole, un caractère sacré. Les fêtes sont nombreuses et le citoyen est tenu d'y assister.
Mais les droits et les devoirs religieux du citoyen ne s'arrêtent pas là : la nature démocratique du régime aboutit à une redistribution citoyenne des fonctions liturgiques (=Ensemble du culte public (rites, prières, chants) rendu à Dieu). C'est le démos qui, à travers ses instances politiques (Assemblée, Conseil des Cinq-cents, tribunaux), fixe le calendrier religieux (culte des dieux et des héros, fêtes, cérémonies, sacrifices), engage