Republique romaine
La péninsule italienne, alors divisée en de multiples États, est traversée par un embrasement général au cours du printemps des peuples de 1848. Tous les États se voient obligés de concéder une constitution tandis que Milan et Venise, les principales villes du Royaume lombard-vénitien se rebellent contre l'empire d'Autriche. Le royaume de Sardaigne se porte à leur secours, ce qui donne lieu à la première guerre d'indépendance italienne. Celle-ci entraîne le Grand-duché de Toscane, les États pontificaux et le royaume des Deux-Siciles mais ces derniers renoncent rapidement aux réformes, provoquant une large contestation de leurs éléments les plus libéraux. Cette contestation, alors que se poursuit la guerre austro-sarde bientôt en défaveur des Sardes, prend, à Rome, une tournure révolutionnaire. Le Premier ministre Pellegrino Rossi est assassiné, le pape s'enfuit à Gaète sous la protection de Ferdinand II des Deux-Siciles et la République romaine est instaurée.
Cette nouvelle République romaine ne dure que cinq mois, du 9 février 1849 au 4 juillet 1849, et prend fin après une expédition française votée par l'Assemblée nationale française et avec le soutien de Louis-Napoléon, alors président de la Deuxième République française. Cet épisode est connu, en France, sous le nom d'expédition de Rome. La République romaine, cernée de toutes parts, doit s'opposer aux Espagnols, aux Napolitains et à l'Autriche qui, forte de sa victoire sur les Sardes, envahit la République romaine. Après de violents combats qui durent un mois, le pape est rétabli dans ses prérogatives par la France.
L’ambiguïté, pour la France, naît de ce que l'intervention est votée par l'assemblée d'une république contre une autre république,