resistance
« On ne naît pas résistant, on le devient » On ne naît pas résistant, on le devient.
Le terme de résistance peut être défini par des dizaines d'expressions, mais l'explication physique décrit la résistance comme la "propriété que possède un corps de résister, de s'opposer à un agent extérieur". Cette définition, qui s'applique donc dans le monde des sciences, peut également être utilisée pour définir la résistance des individus.
Un homme ou une femme qui résiste va donc, dans une certaine situation, s'opposer à un agent qui lui est extérieur. Mais pourquoi cet homme ou cette femme, et pourquoi à cet instant précis ? Nous avons cherché à comprendre pourquoi un individu plutôt qu'un autre va choisir de résister à un moment donné. Cette question des motivations de la résistance a été abordée lors de notre visite à Amnesty international, à Toulouse, et au Musée de la Résistance et de la Déportation, à Toulouse également. A la suite d'exemples précis qui nous sont apparus comme les plus représentatifs, sans prétendre à l'exhaustivité, nous avons tenté de cerner les principales motivations d'ordre social qui amènent à la résistance. Nous les avons regroupées sous deux grands axes, les résistances individuelles et celles qui deviennent ensuite collectives.
I. Résistances individuelles
L'action de résister est étroitement liée au système de valeurs établi dans une société. En effet, nous appartenons tous à différents « groupes sociaux », c'est-à-dire des ensembles d'individus liés par certaines caractéristiques communes. Nous vivons dans un monde contrôlé par des règles, des codes moraux, qui incitent les individus à adopter tels ou tels comportements. L'adhésion à ces normes est maîtrisée par des agents, qui détiennent souvent une autorité, qu'elle soit formelle ou informelle (ainsi, la police exerce un contrôle social formel, alors que la pression du groupe auquel appartient un individu peut s'exercer de façon informelle : exclusion du groupe,