Quelques pistes pour l’utilisation des ressources archéologiques locales

Au moins deux aspects de ce thème portant sur la citoyenneté antique peuvent être abordés par le biais des sources archéologiques locales :
- la romanisation progressive des populations conquises comme facteur d’intégration à l’Empire
- les villes gallo-romaines comme lieux d’expression de la citoyenneté romaine

Durant l’époque augustéenne on voit apparaître une trentaine de capitales gauloises nouvelles. La région Centre conserve les traces de 3 de ces civitates :
- Bourges (Avaricum, capitale de la civitas des Bituriges)
- Chartres (Autricum, capitale de la civitas des Carnutes)
- Tours (Caesarodunum, capitale de la civitas des Turons)
Une quatrième se trouve en Normandie mais à proximité de la région Centre :
- Evreux (Mediolanum Aulercorum, capitale de la civitas des Aulerques eburovices)
Certaines fondations s’effectuent à proximité des capitales celtiques qui préexistaient sous la forme d’un oppidum. C’est le cas par exemple de Bourges. D’autres sont installées plus loin des anciennes capitales comme les Turons qui fondent Tours à 20 km de leur capitale antérieure Amboise.
Ces fondations font ensuite preuve d’une remarquable stabilité. Cette pérennité n’est pas sans inconvénient pour l’archéologue qui veut fouiller ou l’enseignant donner à voir et à comprendre. Malgré l’essor de l’archéologie urbaine depuis une quarantaine d’années, de nombreux secteurs restent pour l’instant vierges de toute investigation. Les traces visibles de ce passé gallo-romain sont aujourd’hui très discontinues, souvent ténues, masquées par les strates urbaines ultérieures et complexes à appréhender dans leur globalité. Il est de ce fait assez difficile d’envisager sans préalable une sortie sur le terrain. Il apparaitra sans doute préférable pour celui qui veut mener une étude portant sur la ville gallo-romaine avec les élèves de la mener d’abord en cours à l’aide de documents choisis.

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