Revolution francaise
En juillet 1789, il n'y avait dans la prison que sept prisonniers dont quatre faussaires, ainsi que deux fous dangereux et un "délinquant sexuel" enfermés à la demande de leur famille (ce dernier, vraisemblablement le célèbre marquis de Sade, bien qu'il fût transféré le 2 juillet 1789 à Charenton). La Bastille représentait aux yeux de tous l'arbitraire royal. En attendant d'être démolie, elle était gardée par quatre-vingts invalides et trente-cinq suisses. Une nombreuse troupe marche sur la Bastille : le gouverneur, le marquis Bernard-René Jordan de Launay, veut résister mais, à la demande de médiateurs venus de l'Hôtel de Ville où siège un comité permanent, organe de l'insurrection bourgeoise, il rédige à la hâte un papier par lequel il accepte la reddition de la forteresse en échange de la promesse qu'il ne sera fait aucun mal à la garnison. Il laisse la foule pénétrer dans la première cour. Puis il se serait ravisé et aurait fait tirer à la mitraille : il y a des morts. Des gardes françaises mutinées amènent alors des canons pris aux Invalides : le gouverneur cède et abaisse les ponts-levis. Il est cinq heures de l'après-midi. Les Vainqueurs de la Bastille se dirigent alors vers l'Hôtel de Ville avec leurs prisonniers. En chemin, de Launay est roué de coups, massacré à coups de sabre, décapité au couteau par l'aide-cuisinier Desnot12 et sa tête mise au bout d'une pique. Arrivés à l’Hôtel de Ville, les émeutiers accusent le prévôt des marchands (fonction comparable à celle de maire) Jacques de Flesselles de trahison. Il