Le Roi se meurt_ : tragédie ou comédie ?
Éléments relevant du tragique

- Le roi a un destin auquel il ne peut échapper : il va mourir prochainement (l’heure de sa mort est déjà programmée)

- Omniprésence de la mort :

le titre reprise du titre dans les répliques du garde, à plusieurs reprises
- Dégradation progressive de son royaume : matérialisation de la dégradation du roi :

fissure dans le mur qui s’élargit thématique récurrente du froid : ce froid, symbole de la mort, s’installe dans le royaume : absence du soleil, chauffage qui ne fonctionne pas délabrement du château et des éléments extérieurs au château (la vache n’a plus de lait, diminution du nombre des habitants, et surtout du nombre d’enfants (renouvellement de la vie impossible), rétrécissement de la surface du pays, etc.
- Lutte dérisoire et vaine du roi contre son destin

Éléments relevant du comique

- Comique de répétition : le garde répète sans cesse « Vive le roi ! Le roi se meurt ! » ou « Vive le roi ! »

- Comique de caractère : le garde décrit les choses les plus insignifiantes à haute voix —> personnage caractérisé par sa bêtise, son comportement programmé, automatique, même dans les moments cruciaux et de tension extrême.

Ex : « L’institut météorologique du royaume nous fait remarquer que le temps est mauvais. »

- Dégradation du château et du royaume allant de pair avec la dégradation de l’état de santé du roi

- Un comportement tout à fait inapproprié pour un roi : il ne respecte pas son statut (il crie à sa fenêtre qu’il va mourir = absence de dignité) et il fait preuve de puérilité.

Ex : « Je veux être un bébé ! », « Il est comme un petit enfant ».

- Égocentrisme du roi tellement exagéré que cela en devient comique : préfère voir toute l’humanité sacrifiée plutôt que d’accepter sa mort

Ex : « Petit soleil, bon soleil, défends-moi. Dessèche et tue le monde entier s’il faut un petit sacrifice. Que tous meurent pourvu que je vive éternellement même tout