Rimbaud
LA TRADUCTION : THÉORIE(S) ET PRATIQUE(S), DIACHRONIE ET SYNCHRONIE, TICE OU NON TICE ?1 Astrid GUILLAUME
Université de Franche-Comté - Besançon
Participer à un colloque sur la Traductologie et l’enseignement de traduction à l’université, c’est avoir la possibilité de dresser un bilan sur ce qui se fait actuellement dans le système universitaire français en traductologie et traduction, se poser quelques questions sur les raisons de cette réalité et sur le devenir des enseignements de traduction au sein d’une Europe de plus en plus tournée vers le tout-anglais et la traduction automatique, et suggérer des pistes de réflexion et d’actions. La traduction : clef de voûte d’une Union Européenne ouverte à la diversité linguistique Avant d’aborder la question de l’enseignement de la traduction et de la traductologie à l’université, il faut replacer les universités et leurs enseignements dans le contexte européen actuel et définir les besoins en terme de traductions, de traducteurs, de traductologues au sein d’une Europe qui comporte désormais 23 langues officielles. Les universités françaises, si elles souhaitent être en mesure d’offrir une large gamme de cursus diversifiés, compétitifs et attrayants pour différents types de publics d’étudiants venant des quatre coins d’Europe et de Navarre doivent être, au moment de la mise en place de leurs enseignements, à l’écoute des grandes tendances et courants européens et mondiaux. L’Union européenne ne cesse de s’agrandir. Par voie de conséquence, le nombre de langues que l’on parle en son sein croît également. Les messages que souhaitent véhiculer et véhiculent les institutions européennes ou brochures faisant la promotion de l’Union Européenne mettent en avant des idées telles que celles-ci : « La diversité des langues est constitutive de l'identité européenne », « La diversité des langues contribue à la richesse culturelle de ce vieux continent qu’est l’Europe », « l’Europe : l’unité