Rires et subversions
L’humour est un moyen d’expression corporelle, il libère toutes les tensions et préserve la santé. En effet, le fait d’avoir de l’humour, permet de relativiser certaines situations de la vie. Lors de son interview pour le magazine Stratégie, Gilles Lipovetsky, définit l’humour comme une « soupape de sécurité dans un moment de quiétude et de désorientation . Gilles Lipovetsky souligne le fait que le monde ne serait au quotidien, que problèmes stress et dépressions et que face à ce mal-être, la société d’aujourd’hui est avide d’amusements, de fêtes mais aussi de psychanalyse. Il précise également que dans le temps, il est n’était aisé de pouvoir s’amuser comme maintenant ; les gens d’antan étaient plus tournés vers la religion. Ils avaient donc appris à maîtriser leur rire et choisir les moments appropriés pour pouvoir se divertir, car le rire était un sujet tabou. Mais avec l’évolution des mentalité, les thèmes humoristiques sont plus variés. Le bulletin d’inscription au stage de formation en « rigologie » prouve les arguments de Gilles Lipovetsky. En effet, des professionnels mettent à disposition leur talent d’humoristes au service des clients désireux d’ajouter du bonheur à leur vie. Elles mettent en évidence certains sujets dans le but de dénoncer des situations absurdes et de faire réagir la société.
L’écrivain Robert Escarpit conteste ces arguments en affirmant que le rire n’est qu’une manière de voir les choses telles qu’elles sont. Pour lui, le rire n’est autre qu’un moyen d’extérioriser une consternation, un désespoir ou un mal-être. Il critique l’humour de certains humoristes ; d’ailleurs, il les compare à des « clown tristes ». Robert Escarpit s’indigne également les thèmes sur lesquels portent leurs rires ; il raisonne sur le